Les légendes bretonniennes sont riches de faits héroïques dans lesquels de valeureux Chevaliers affrontent et défont des créatures maléfiques. Dans ces gestes et ces poèmes, les nobles Chevaliers pourchassent des dragons qui terrorisent la population, combattent les barbares et anéantissent des armées entières de peaux-vertes d’une seule main. Aucune de ces légendes n’est plus épique que celle de Gilles le Breton et de ses Compagnons du Graal, que les fils de la noblesse apprennent dès leur plus jeune âge. Il n’est pas rare de voir des enfants jouer autour du château de leur père, reprenant le rôle de Gilles et des Compagnons du Graal pour reproduire leurs exploits. Baignés dans ces histoires d’actes de bravoure et d’exaltation personnelle, le désir le plus ardent de chaque Chevalier est de voir ses hauts faits commémorés et chantés par les troubadours bien après sa mort. L’honneur d’un Chevalier est la chose la plus importante qui soit à ses yeux, et il préférera donner sa vie plutôt que de voir son nom disgracié. Pendant la bataille, ces extraordinaires guerriers sont toujours en première ligne, et inspirent leurs compagnons en les menant à la charge. Beaucoup d’entre eux suivent des idéaux de Vertu, des techniques de combat des Chevaliers du Graal, et sont à la fois des combattants hors pair et des chefs charismatiques. Ils sont capables d’endurer des blessures au-delà de toute résistance humaine et d’abattre plusieurs ennemis d’un simple revers de leur épée ou de les embrocher d’un coup de lance. Il n’est pas vain de dire que les héros de Bretonnie vivent éternellement, car les balades relatant leurs exploits résonneront encore des siècles après leur mort.